L’ancien ministre de Ben Ali et candidat aux élections présidentielles, Mondher Znaidi, est en voie de créer un nouveau parti politique de référence destourienne. Il semble prendre son temps, puisque la nouvelle formation tarde à se mettre en place.
Entretemps, il ne perd pas de temps. Question de se chercher un nom? Pas du tout; puisque ce n’est pas la priorité. Attirer des partisans parmi le paysage politique en place? C’est plus urgent semble-t-il. C’est ce qui explique la vague de démissions au sein de l’UPL (Union patriotique libre) de Slim Riahi ou du Nidaa Tounes .
Deux députés de Nidaa ont déjà démissionné de ce parti pour rejoindre Mondher Znaidi. Donc le tourisme partisan ou le nomadisme politique, c’est comme vous voulez, va reprendre de plus belle. C’est dans la réserve des « laïcs » qu’il va puiser, y compris au sein du parti le mouvement du projet de la Tunisie de Mohsen Marzouk. Au même moment le parti islamiste va conserver ses troupes. Ce qui fait sa force; c’est la cohésion des siens. Alors que l’autre camp se divise en petites chapelles. A cause de cette maladie de leadership non assouvi, le rééquilibrage du paysage politique (ce à quoi Béji Caid Essebsi s’est attelé en créant Nidaa) fera partie du passé. Alors il faut reprendre tout à zéro.