vLettre à ceux qui, à grosses larmes, pleurent mon pays Par Tijani Haddad Je ne suis pas de ceux qui ont les larmes faciles ni de ceux qui, à la première épreuve aussi grande qu’elle soit, baissent les bras. Il est vrai que ce qui s’est passé et se passe encore en Tunisie est trop fort à avaler, trop fort pour nous laisser entrevoir à court terme un brin de lueur dans l’horizon tant  la crise a totalement envahi la politique, l’économie et le social. En plus, la pandémie qui nous a touchés de front continue à faire perdurer ses sequelles. Il est vrai que nous ne  reconnaissons plus notre  pays, cette Tunisie longtemps admirée par les uns et jalousée par les autres. Il est également vrai que toute transition démocratique a son prix. Maintenant, il est grand temps d’en arrêter les dégâts. La Tunisie grâce à ses ressources humaines, est capable de renverser la vapeur dans le cadre d’un plan de redressement économique qui favorise les priorités, planifie le long terme tout en diversifiant l’économie et favorisant un environnement attrayant pour les investissements nationaux et étrangers. Notre politique étrangère doit préserver notre crédo de « non ingérence dans les affaires, ni des pays voisins, ni d’autres pays » Enfin, la Tunisie qui fut, grâce a son héritage culturel et à ses atouts  naturels, une destination prisée en Méditerranée et dans le monde a besoin d’une refonte totale de son Tourisme. Aujourd’hui le collapse n’est pas encore irréversible, mais  l’inquiétude est presque générale. Une question se pose : nous est-il permis aujourd’hui de baisser les bras et de nous lamenter sur notre sort et celui de notre pays sans lever le petit doigt, sans essayer de participer tant soit peu à faire redresser la barre ne serait-ce-que par une participation d’idées par le biais des médias ou encore à travers les  «think-tanhks » sectoriels ? Notre devoir envers notre pays est de nous armer d’un optimisme créateur en apportant à ceux qui nous gouvernent un soutien même critique mais surtout constructif. Tous les politiciens ont également le devoir d’oublier, ne serait-ce-que pour un temps, leur appartenance politique, leurs idéologies et leur ambition personnelle pour se consacrer totalement au service de la Tunisie et du peuple Tunisien. La Tunisie a besoin d’un sursaut national altruiste, collectif et générateur d’un développement équitable et durable. Ce n’est que de la sorte que sècheront les larmes et que notre pays retrouve sa stabilité et son épanouissement. Â