Par : Tijani Haddad
La crise dans le secteur du Tourisme perdure et il est extrêmement urgent- avant qu’il ne soit trop tard- de profiter de cette accalmie pour repenser notre Tourisme et procéder à la mise en place d’une refonte totale englobant tous les paramètres y afférents.
De ce fait, il revient à tous les intervenants- administrations et professionnels- ainsi qu’à ceux qui ont suivi toutes les étapes de développement du produit touristique en Tunisie, de contribuer à la mise en place de cette refonte pour enrichir le débat et proposer les mesures à prendre, d'abord pour minimiser à court terme les effets de la crise, ensuite pour asseoir une stratégie nouvelle qui lui assure développement et pérennité.
Les axes de cette refonte :
- La révision du code des investissements touristiques en vue d'une nouvelle orientation qui correspond aux mutations profondes et aux tendances actuelles du Tourisme international. Ce code doit également inclure non seulement le secteur hôtelier, mais également tous les autres métiers de l’activité touristique, tels que le tourisme écologique, rural, médical, culturel, loisirs et autres qui doivent bénéficier aussi d’encouragements en matière d’investissements et en tant que composantes fondamentales du secteur touristique.
- Le rétablissement du Conseil Supérieur du Tourisme, sous la présidence du Chef de Gouvernement, avec comme membres tous les Ministres qui interviennent directement ou indirectement dans la mise en exécution de la politique arrêtée par le conseil supérieur et notamment le ministre du Tourisme, de l’Intérieur, du Transport, de l’Economie, des Finances, de l’Environnement et de la Culture en plus des représentants de la profession. Ce conseil doit être doté de tous les pouvoirs lui permettant la mise en œuvre et l’exécution de la stratégie Nationale.
– L’adoption d’une nouvelle approche pour résoudre l’épineux dossier de l’endettement du secteur de l’hôtellerie, avec l’implication de toutes les parties et structures concernées : l’administration, la banque centrale, les banques étatiques et privées et évidemment les professionnels pour trouver les solutions. Il est certain que l’endettement en question constitue un frein et non des moindres à l’épanouissement du secteur.
– L’Ouverture du ciel tunisien aux compagnies aériennes internationales dans le cadre d'une politique, maintenant incontournable, de l’open sky et du « low-cost » »en procédant à la mise en place des facilités pour l'accès aérien à la Tunisie permettant de booster la destination.
- L'ouverture de nouveaux marchés prometteurs en matière d’activités touristiques, à l’image de la Chine, l’Inde et l’Iran, tout en maintenant la cadence sur les marchés traditionnels.
- L’introduction de la composante ‘’Tourisme résidentiel’’ à l’instar des grandes destinations touristiques. Cette composante nous procure une population presque permanente de touristes pendant toute les saisons et contribue à l’amélioration de nos recettes touristiques.
- La revalorisation de la formation professionnelle, afin d'améliorer sensiblement la qualité du service des entreprises hôtelières et touristiques tout en associant les professionnels à la mise en place des filières de formation et des programmes.
-L’éclatement de la destination Tunisie en plusieurs destinations : Djerba, Kerkennah, la Kroumirie et évidement le Sahara qui malheureusement nous n’avons pas réussi à en faire une destination de séjour.