Dans un post publié ce mardi 26 avril 2016 sur sa page facebook, Hassen Zargouni, directeur général du bureau d’études, Sigma Conseil, a révélé que 11.132 réfugiés sont morts ou disparus dans les profondeurs de la Méditerranée depuis le début du printemps arabe en janvier 2011. 2015 était une année record avec 3.771 morts ou disparus au total, dont 1.200 morts dans deux naufrages seulement. Le 12 avril 2015, le naufrage d’une embarcation aux larges des côtes libyennes qui faisait 400 morts. Quelques jours plus tard, le 19 avril, 800 migrants trouvaient la mort aux abords de Lampedusa, en Italie.

Et d’ajouter « Depuis début 2016, le nombre de morts et disparus en Méditerranée est de 1.261. L’arrivée du printemps et la fermeture de la route vers la Grèce risquent d'augmenter ce chiffre jusqu'à un nouveau record. Tant que l'absence d'espoir de voir sa condition de vie s'améliorer chez lui, le jeune Africain, Maghrébin, Tunisien, qui laisse tout derrière lui et s'engouffre dans des embarcations de fortune, pensant qu'ailleurs l'herbe est plus verte, tant que ce désespoir persiste, la liste des morts noyés et disparus en mer Méditerranée s'allongera hélas ».

« À qui la faute ? Aux gouvernants qui n'ont pas su offrir le rêve d'une vie meilleure ? A la société qui devient de plus en plus dure à vivre avec son lot de frustrations sociales, économiques et psychologiques ? A l'école ? A la famille ? A l'individu en perte de repères, de fondamentaux et de sens », s’est-il demandé.

« Il faut que ce flot macabre cesse, et au plus vite ! La révolution est une invitation à l'espoir et à un jour meilleur ! Faisons de manière à ce que nos jeunes soient heureux, fiers, dignes chez eux », a-t-il conclu.