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Quand Sghaier Ouled Ahmed nous montre la voie du patriotisme

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Par Raouf Ben Rejeb

Le grand poète Sghaier Oulad Ahmed vient de quitter ce bas monde emporté par une méchante maladie. Mais la poésie de Sghaier lui survivra dans le futur. Dans plusieurs siècles, on enseignera ses poèmes dans les écoles, les lycées et les universités. Son amour de la Tunisie, sa fierté d’appartenir  à cette terre qu’il chérit tant, le respect qu’il voue à la femme tunisienne (les femmes de mon pays sont des femmes et demie)  seront chantés plus que de son vivant. On décortiquera ses mots (j’aime mon pays comme personne,  Matin et soir, avant le matin et même le dimanche), on rappellera son combat non contre la maladie qui fut héroïque, mais contre l’obscurantisme, le passéisme et le fanatisme qui fut titanesque.

Mais plus que tout on se rappellera son patriotisme qui n’a pas de prix pour lui et qui fut exemplaire.

Son ami intime Adel Haj-Salem évoque les derniers instants du poète en indiquant que deux individus qu’ils ne connaissaient pas étaient présentes dans sa chambre d’hôpital. Renseignements pris, il s’agit de deux représentants de l’Instance Vérité et Dignité venus avec deux autres restés au dehors afin  de solliciter du poète qu’il dépose un dossier auprès de l’IVD pour demander un dédommagement pour les cinq  années au cours desquelles il a été exclu de son emploi pour ses poèmes jugés contestataires. Le poète a refusé jusqu’au bout cette requête. Il s’est opposé même à ce qu’on lui verse les cotisations sociales pour ces cinq années afin de  pouvoir avoir droit à une retraite complète. Quand on compare ce comportement à celui d’autres qui ont obtenu des dédommagements pour une somme dépassant le milliard de dinars on voit bien la différence entre celui qui a voué sa vie à son pays et les autres.

Cela n’est pas étrange quand on sait que ses derniers vers écrits la veille de son décès étaient  (je traduis) :

Je n’aurais pas de tombe

Dans l’au-delà

(Dans l’autre monde)

Que  ces quatre lettres (sept en français) 

Tounes  (Tunisie)

Ecrit à l’Hopital militaire le 04/04/2016.

Qu’Allah Tout Puissant accueille le défunt dans sa Haute Miséricorde et qu’Il accorde patience et réconfort à sa petite famille et à tous les Tunisiens (sa grande famille)

Raouf Ben Rejeb

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