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Brahim Oueslati: La cinquième colonne tunisienne

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Par Brahim Oueslati 

« La cinquième colonne », cette formule qui désigne « un traître embusqué à l'intérieur d'un pays ou d'une armée, prêt à se réveiller pour prendre à revers lors d'une attaque extérieure » a pris au fil des années de nouvelles significations sans déroger au sens originel apparu pendant la guerre d’Espagne en 1936 quand « les troupes nationalistes des généraux Franco et Mola convergent vers Madrid, réparties en quatre colonnes ». Le général Emilio Mola fait alors allusion à « une cinquième colonne qui se tiendrait prête à l'intérieur de Madrid au milieu des partisans du camp républicain » en vue de semer « la panique, la division et la suspicion ». Aujourd’hui, elle désigne, chez nous, ces semeurs de troubles dans les esprits des citoyens, parmi les sympathisants cachés du terrorisme, ceux qui en font l’apologie, sous couvert de droits de l’Homme. Ces contempteurs d'une «cinquième colonne» qui pratiquent la «Taqiya», pour cacher leur « foi djihadiste » tout de restant à l’affut. Et ils sont nombreux dans tous les corps du métier et notamment chez les « défenseurs des droits de l’Homme », les politiques et les gens des médias.
Les appels à la division et l’exacerbation des sentiments régionalistes apparus dans les discours politiques pendant les campagnes présidentielles et législatives ont failli remettre en cause l’unité des Tunisiens et il est temps d’en mesurer, aujourd’hui, les conséquences sur la société. La campagne de « Winou El Pétrole » ( où est le pétrole), n’était pas innocente, parce que survenue à la suite des élections de 2014 comme pour marquer un refus des résultats des urnes.
Blanchisseurs des terroristes
La guerre engagée contre le terrorisme, si elle a le soutien de la quasi totalité des formations politiques et du peuple tunisien, elle ne plait guère à une minorité encore agissante, parfois, en plein jour. Abou Yadh ne compte pas uniquement des sympathisants parmi la population, il en a même dans les institutions de l’Etat et tous les corps des métiers. C’est le cas de ces « juristes » qui envahissent les plateaux avec la complicité avérée de quelques animateurs pour déformer les faits, disculper les coupables et inculper les victimes. Ou encore de ces journalistes et autres « experts attitrés », blanchisseurs des terroristes.
Le terrorisme « se nourrit de nos peurs » et de notre incapacité à réagir face aux menaces et à anticiper le danger. Car si les terroristes terrorisent occasionnellement les populations, les médias les font vivre dans un état permanent de peur et de terreur. Nous ajouterons qu’il « prospère » avec la complicité des adhérents au complot de la cinquième colonne. Or, face au danger point de place pour les tiraillements et les clivages. Et surtout aucune place dans les médias pour les membres de cette « cinquième colonne », ces comploteurs de l’ombre, toujours en embuscade, en attendant un prétexte pour prendre ouvertement partie et déclarer leur adhésion à la théorie « complotiste ». Et ce n’est pas uniquement en raison du manque de moyens ni de la vulnérabilité des frontières que notre pays est exposé au danger terroriste, mais également à cause de la présence parmi nous de nombreuses cellules dormantes et des apologistes du terrorisme. Ces individus qui sont prêts à « œuvrer de l'intérieur pour saper » les fondements de l’Etat.

Brahim Oueslati

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