L’UPR (Union populaire républicaine) regrette le marasme de la culture et des créateurs dans le pays, du fait de l’absence de visions et de politiques claires. Malheureusement, les cinq dernières années ne se sont pas accompagnées du sursaut culturel espéré. Au contraire, l’état de la culture et des créateurs ne fait qu’empirer dans un ministère miné par le favoritisme, la corruption et la mauvaise gestion.
Au moment où on célèbre le rapatriement de monuments historiques de Rome, l’UPR s’interroge sur ce qu’a fait le ministère de la Culture et précisément l’Agence nationale de la protection du patrimoine et l’Institut national du patrimoine pour sauvegarder notre héritage archéologique. Celui-ci demeure enseveli sous terre malgré les sommes faramineuses en millions de dinars qui ont été allouées. Bien entendu, sans parler de l’état de ce qui a été extrait et qui est menacé tant par le vol que par la mauvaise conservation.
L’UPR constate l’absence de toute politique culturelle cohérente. Non seulement le ministère n’a pas été en mesure d’accomplir le rayonnement culturel espéré du pays mais en plus, il a failli à sa mission de soutien aux créateurs. Le ministère s’entête à jouer un rôle d’organisateur évènementiel malgré les pertes colossales enregistrées dans tout ce qu’il entreprend.
Pire encore, le ministère donne parfois l’impression d’être un saboteur des efforts des promoteurs privés en multipliant des règlementations, les unes plus extravagantes que les autres.
Au moment où les artistes étrangers sont accueillis avec une sollicitude démesurée et occupent l’essentiel de nos festivités les artistes tunisiens sont marginalisés et ont du mal à survivre.
L’heure n’est-elle pas venue de rectifier le tir et d’initier la révolution culturelle tant attendue ?
Porte Parole de l'UPR
Dr. Meriem Ferchichi