L'UPR (Union populaire républicaine) constate avec consternation les manœuvres visant à remettre à nouveau à l'ordre du jour la réconciliation.
Or, si l'UPR voit la réconciliation comme une finalité nécessaire à la cohésion nationale, elle ne peut tolérer son instrumentalisation pour occulter les forfaits et les malversations.
Les chantres de la réconciliation visent-ils à passer sous silence la réintégration dans l'administration avec des avancements et des émoluments conséquents de ceux qui avaient pâti pour leur appartenance à la mouvance islamiste? ou bien voudraient-ils édulcorer l'amère pilule de 1470 millions de dinars qui ont servi à régler les arriérés de cotisations non payées aux caisses sociales pendant trente années afin de permettre à ceux d'entre eux qui partaient à la retraite de percevoir des pensions pleines?
L'UPR constate que dans le sillage de la proposition de réconciliation, s'est engagé un ramassis de personnages qui ont servi la dictature de Ben Ali, sans leur contribution, le régime de Ben Ali n'aurait pas tant duré et n'aurait eu le loisir de confisquer aux Tunisiens leurs libertés et leurs ressources.
L'UPR considère qu'avec ou sans la promulgation de ce projet de loi, le droit des Tunisiens à la justice restera imprescriptible et que tôt ou tard la justice, la vraie, sera rendue.
D'après communiqué