Dans une déclaration accordée à Leaders, l'ancien leader du parti Al Jomhouri, Ahmed Nejib Chebbi, a affirmé qu'il serait le dernier à s'opposer à une réforme constitutionnelle pour avoir proposé en 2009 un projet de constitution à régime présidentiel et défendu en 2011 la révision de la constitution de 1959 dans le sens d’une séparation des pouvoirs qui limiterait les pouvoirs du Président sans le cantonner dans un rôle purement symbolique. Si la classe politique avait accepté cette démarche -a-t-il ajouté- elle aurait épargné à la Tunisie trois longues années tumultueuses qui ont fragilisé le pays sur les plans économique, social, sécuritaire et politique.
Amender la constitution tunisienne pour renforcer les prérogatives du Président est envisageable et souhaitable. Toutes les constitutions sont perfectibles. La constitution américaine, la première de l’époque moderne, a connu 25 amendements en plus de deux cents ans. Mais ne nous trompons pas. La question qui nous interpelle aujourd’hui n’est ni constitutionnelle ni institutionnelle, elle est purement politique. La question est donc politique et à moins de reconstituer une majorité présidentielle au parlement.