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Béji Caid Essebsi: prouesse médiatique...... par Raouf Ben Rejeb

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Par Raouf Ben Rejeb

Très belle interview ce mercredi matin 30 mars 2016 sur Radio-Med, Mosaïque-FM et la radio nationale.
L’interviewé le président de la République Béji Caïd Essebsi était au mieux de sa forme. L’esprit alerte, la relique à-propos-toujours présente, ne cherchant ni à éluder ni à recourir à la langue de bois, il a donné une leçon de la bonne communication. Il faut dire que les intervieweurs, eux aussi excellents en posant les bonnes questions et n’évitant aucun sujet, lui ont donné l’occasion d’exceller. J’ai toujours soutenu que les bons journalistes font les bonnes interviews. Rompu à cet exercice, BCE a fait une prouesse que peu de politiques arrivent à faire. Il a tenu une heure et demie en direct devant le roulement de questions de trois bons interviewers. En France où cet exercice existe, le politique tient tout au plus une demi-heure. On constate une fois de plus le rôle inégalable de radio dans le paysage politique. Les hommes politiques vont en priorité à la télévision. L’équipe de communication de Carthage a fait le bon choix de recourir à la radio dans une heure de grande écoute. C’est bien fait. Bravo à Moez Sinaoui et son équipe. Rappelez-vous l’adresse faite par le chef de l’Etat à la population de Ben Guerdane le 7 mars sur Radio Tataouine, elle a été du meilleur effet sur toute la nation. Ceci pour la forme. Pour le contenu, je retiens que BCE a été dans son rôle, tel qu’il lui est confié par la Constitution. Ni plus ni moins. Jusqu’au bout et alors que les journalistes cherchaient à le pousser vers les derniers retranchements, il s’est soucié de ne pas céder à la tentation d’un sur-pouvoir qui lui aurait été reproché de toute façon. Ayant fait le serment d’être le garant de la Constitution, même avec ses tares, il ne veut même pas prendre l’initiative de réviser la Loi Fondamentale, même s’il dit qu’il ne s’opposera pas à une révision voulue par d’autres. Il est important qu’il dise qu’il ne peut pas changer le Chef du gouvernement, quand bien même il le voulait. Pour s’en aller Habib Essid doit démissionner. Le voudrait-il. Et s’il le fait n’ouvre-t-il pas la voie à une crise institutionnelle qui aggraverait les difficultés du pays. Cependant tout en lui renouvelant sa confiance, BCE donne un dead-line au Chef du gouvernement. A la fin de 2016, il aura donné les preuves que le pays est en voie de recouvrer sa bonne santé. La seule révélation est une confirmation, celle de la lettre qu’il a envoyée au président de l’ARP (Assemblée des représentants du peuple) pour lui demander d’accélérer le processus d’approbation des textes concernant les instances prévues par la Constitution. Ce n’est ni un reproche ni un cri de colère, corrige BCE avec cette urbanité qui lui sied si bien. Néanmoins, il n’a pas été moins ferme dans sa réclamation qui demeure d’actualité. Un seul mot m’a paru exagéré, en tout cas impropre, celui de dire que l’opposition, le front populaire en tête exerce du « terrorisme intellectuel » الارهاب الفكري .
Dans un pays qui fait face au terrorisme, le vrai, le président a vu certainement les mots dépasser sa pensée. C’est le seul regret que j’avance dans une intervention par ailleurs excellente de bout en bout.


Raouf Ben Rejeb

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